Parresia a voulu tenter de comprendre la cause du massacre de ces derniers mois au Congo. En réalité, les causes sont multiples, l’Occident est loin d’être innocent, et les violences subies par le peuple congolais durent depuis des décennies…
Dès 500 et jusqu’au 18ème siècle : des peuples originaires de la région vivent sur le territoire congolais.
Le pays préexiste à la colonisation, à travers différents empires et royaumes, ce qui explique que les frontières ne sont pas rectilignes, à l’inverse d’autres nations exploitées par des colons.
Henry Morton Stanley, “explorateur” colonialiste violent, “aux méthodes brutales” a découvert le Congo sous l’égide de Leopold II, alors Roi des Belges (depuis 1865). Ensemble, ils signent de manière unilatérale, à Ostende, la possession personnelle du Congo par le Roi
Les crimes envers le peuple congolais par les colons belges s’enchainent. Esclavagisme, mains coupées, viols, tortures, meurtres… On parle déjà de “crimes contre l’humanité”. On estime à 10 millions le nombre de Congolais tués ou décédés sous le règle de Leopold II. En 1908, il est contraint de “donner sa propriété” (…) à la Belgique.
Le Congo proclame son indépendance. Une période de crise s’ensuit (rebellions, mutineries, intervention militaire de la Belgique -notamment- pour protéger la population blanche…). En 1965, Mobutu Sese Seko est placé au pouvoir.
Le Congo devient la République du Zaïre, sous la présidence dictatoriale de Mobutu (1965-1997)
Un génocide a lieu : le massacre des Tutsis au Rwanda. Suite à ces crimes de guerre, 2 millions de personnes fuient vers le Congo (Zaïre sous Mobutu)
Laurent Désiré Kabila (soutenu par Paul Kagame, actuel président du Rwanda) prend le pouvoir en mai 1997 et change le Zaïre en République démocratique du Congo. Il est assassiné en 2001. Son fils prend sa succession jusqu’en 2018.
Felix Tshisekedi est élu (de manière controversée).
Le M23 -mouvement du 23 mars- ressurgit et commet des violences contre le peuple congolais, dans l’est (Nord-Kivu), à la frontière avec le Rwanda (pays qui d’ailleurs soutiendrait le M23, malgré que Kagame s’en défende).
Depuis plus de 20 ans, cette province est au coeur de combats, notamment dû à la présence de minerais dans cette zone.
Ces derniers mois, les violences ont été sans commune mesure, des milliers de Congolais·es ayant été tué·e·s.
Fin avril, le Rwanda et la République démocratique du Congo ont annoncé dans une déclaration commune qu’ils se donnent jusqu’au 2 mai pour parvenir à un projet d’accord de paix.