« Bruxelles, tu l’aimes ou tu la quittes. »

Moi, c’est quand je t’ai laissée que j’ai compris que je ne pouvais vivre sans toi.

Avant ça ? Je ne voyais aucune beauté dans la monotonie de tes ruelles.

Qu’est-ce que tous ces touristes pouvaient bien te trouver, Bruxelles ?

Le hic, c’est qu’adolescence rime avec besoin d’appartenance…

Le vague à l’âme, je me suis alors résigné à devoir faire semblant de t’aimer.

Comme un bon acteur.

Parce que le Bruxellois, il est têtu. Il est créatif aussi. Un brin fantaisiste parfois. Débrouillard, à jamais.

Alors, dans une relation teintée d’amour et de haine, j’ai appris à accepter tes défauts. Ou du moins, à prendre ton négatif au (trente) deuxième degré.

Tu m’as bien aidé, pour être franc. 2016 : Bruxelles arrive. Musique, art, sport… Forte de ses talents, la petite capitale s’exporte.

En un rien de temps, germe une myriade de modèles à qui je pouvais m’identifier. Nouveau départ.

Perdu dans une multitude d’identités, tu m’as permis de comprendre que mon identité était multiple.

« Bruxellois » : dorénavant quand je suis amené à me présenter, tu es le premier adjectif que j’emploie.

J’avais 1994 raisons de te fuir mais Bruxelles je t’aime.

Pourtant, je ne te trouve toujours rien de formidable. C’est de ta banalité si singulière dont je n’arrive pas à me détacher.

Si normale mais si spéciale. Encore une douce contradiction. BXL, sacré village capital.

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